Réseau du Forum social Chaudière-Appalaches
Un rare média indépendant et communautaire affichant les événements d'engagement social, démocratique, progressiste ou d'intérêt public : démocratie, droits de la personne et droits sociaux, éducation, environnement, féminisme, socio-politique, solidarité locale et internationale, etc. Ce sont principalement des événements de la région de Québec, mais aussi de Chaudière-Appalaches et nationaux.
Ce média communautaire en ligne permet à toute personne de publier une activité ou un événement (lire : nul besoin d'être membre d'un réseau). Les règles de publication
Les événements et actions d'engagement social ou sociopolitiques, en particulier les actions en défense de droits, ne sont pratiquement jamais annoncés dans les médias en tout genre. De plus, les médias alternatifs et communautaires n'arrivent pas non plus à suivre le flot et à les publier en continue. C'est la raison pour laquelle ce média existe depuis 2002 avec l'appui officiel d'environ 40 groupes et regroupements, généralement membres du Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches. L'idée est née quand les webmestres de la Coalition Opération Québec Printemps 2001 produisaient un agenda unitaire pour les 35 organismes membres.
C'est un outil très pratique pour les personnes voulant découvrir divers sujets et enjeux, pour celles qui estiment que la démocratie ne se résume pas à un vote aux quatre années, mais aussi pour aider les organismes à mieux se coordonner et coopérer.
Manifestons-nous contre le racisme, l'intolérance et la haine
Samedi le 18 février à 13 h 00 - La Fontaine de Tourny - devant l'Assemblée nationale.
Rendez-vous national sur la main-d'œuvre - Le prochain budget Leitão doit prévoir un réinvestissement dans la formation et l'éducation pour atteindre les objectifs fixés (CSN)
QUÉBEC, le 17 févr. 2017 - Au sortir du Rendez-vous national sur la main-d'œuvre, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a invité le gouvernement Couillard à faire preuve d'audace et à profiter du prochain budget pour réinvestir massivement dans la formation, l'éducation et l'enseignement supérieur.
« Depuis hier, les interventions des participants et des participantes ont démontré que de façon générale le système d'éducation fonctionne très bien et qu'il remplit son rôle pour former des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des citoyennes et des citoyens, a déclaré Jacques Létourneau. Toutefois, les mesures d'austérité ont fait très mal et un réinvestissement s'impose. Avec les surplus budgétaires qu'il engrange depuis 18 mois, il dispose de toutes les marges de manœuvre pour le faire. »
Ce forum, qui réunissait les centrales syndicales, les associations patronales et les organisations reliées au secteur de l'éducation, de la formation et de l'employabilité, notamment, a permis à la CSN d'intervenir sur toutes les questions qui la préoccupent au regard de l'emploi et de la main-d'œuvre. « Nous avons insisté sur la nécessité d'améliorer les conditions générales de vie au travail pour pourvoir les postes vacants et pour maintenir les travailleuses et les travailleurs à l'emploi. Il est faux de prétendre que l'attraction et la rétention se résument à de la formation », a poursuivi Jacques Létourneau pour qui la formation ne doit pas être asservie aux stricts besoins à court terme des employeurs, comme le souhaitent notamment les associations patronales.
Le porte-parole syndical a rappelé des études de l'OCDE et de l'OIT qui ont établi une corrélation entre l'amélioration des conditions de travail et l'accroissement de la productivité. « En bonifiant les conditions de travail, on agit donc aussi sur l'économie du Québec et sur la rentabilité des entreprises. »
À cet égard, la CSN a bien accueilli l'annonce du premier ministre Couillard d'agir sur les agences de placement de main-d'œuvre et de réviser la Loi sur les normes du travail. En clôture de l'événement, M. Couillard a salué les interventions syndicales sur les agences de placement qui lui ont « rappelé des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête », en raison du sort que réservent ces bureaux de main-d'œuvre aux travailleurs immigrants.
« Une révision de la Loi sur les normes du travail doit viser à une bonification des conditions de travail, a expliqué le président de la CSN. Il n'est pas question de reculer et nous pousserons pour faire valoir les revendications de la coalition 5-10-15 (http://cinqdixquinze.org/). Par ailleurs, nous avons très bien démontré la nécessité d'adopter une loi-cadre sur la conciliation famille-travail-études pour établir des conditions uniformes à toutes les entreprises québécoises qui profiteraient à tout le monde. »
Au cours de cet événement, la CSN a aussi plaidé pour que le gouvernement réinvestisse dans les programmes d'employabilité et de francisation, un domaine malmené par l'austérité, et pour qu'il enraye le racisme systémique (https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-une-commission-sur-le-racisme-systemique/), notamment en instituant une commission parlementaire, deux conditions pour favoriser une meilleure intégration des immigrantes et des immigrants et pour leur ouvrir le marché du travail. Elle a aussi lancé un appel pour que soit développée une stratégie d'emploi pour les femmes.
À l'ouverture du Rendez-vous national sur la main-d'œuvre, les centrales syndicales québécoises en avaient profité pour lancer une déclaration (https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-couillard-doit-tenir-compte-des-preoccupations-des-travailleuses-et-des-travailleurs/) qui établissait leurs priorités.
Outre Jacques Létourneau, la délégation de la CSN était formée de Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, de Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, d'Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), de Nicole Lefebvre, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN), de David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce (CSN), de Michel Forget, adjoint au comité exécutif de la CSN, et de Julie Audet, conseillère syndicale au Service des relations du travail de la CSN. Le Rendez-vous sur la main-d'œuvre, qui se tenait au Centre des congrès de Québec, s'est terminé vendredi.
Les chargées et chargés de cours de l'UQAM ratifient l'entente de principe (FNEEQ)
MONTRÉAL, le 17 févr. 2017 - Les chargées et chargés de cours de l'Université du Québec à Montréal ont ratifié à 88 % vendredi en assemblée générale spéciale l'entente de principe intervenue à la table de négociation le vendredi 3 février, après 18 mois de négociation et 2 mois de conciliation entre le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCUQ) et l'UQAM.
Les dernières journées de négociation précédant la journée de grève prévue pour le 7 février ont permis d'aller chercher une équité salariale avec les professeurs avec des augmentations de 1 % en 2017 et 1 % en 2018, en sus des paramètres gouvernementaux déjà prévus, pour un total de 8,61 % sur quatre ans, et une clause remorque avec les professeurs pour 2019, la convention collective de ces derniers se terminant en 2018. Les augmentations salariales seront versées sur une base forfaitaire de façon à favoriser les plus bas salariés du Syndicat.
Les charges de cours pouvant être accordées aux étudiants à la maîtrise ou au doctorat avant d'être offertes aux personnes chargées de cours (PCC) passent de 8 % à 6,5 % et pour obtenir ces charges l'étudiant doit avoir complété quatre sessions de son programme de maîtrise ou un trimestre de sa scolarité de doctorat, selon le cas.
Les personnes chargées de cours qui ont régulièrement au moins trois charges de cours depuis au moins cinq ans et qui, pour différentes raisons, en obtiennent moins auront accès à une banque de cinq charges de perfectionnement pour acquérir de nouvelles exigences de qualification pour l'enseignement.
Les 31 séances de négociation antérieures avaient permis d'aller chercher une importante reconnaissance institutionnelle de la valeur des activités de recherche et de création des chargées et chargés de cours et un droit de vote aux comités de programme et aux assemblées départementales. Ce dernier gain est toutefois sujet à l'approbation du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAM.
Le taux horaire pour des activités de représentation, de disponibilité complémentaire et pour des projets d'intégration, gelé à 45 $ de l'heure depuis plus de dix ans, sera augmenté de 2 dollars par année pour atteindre 51 $ en 2019. Le budget d'intégration des PCC aux différentes missions de l'institution passera de 500 000 $ en 2016 à 600 000 $ en 2019
Les nouvelles PCC auront accès à une réduction de leur période de probation et l'ensemble des membres à une bonification des congés spéciaux. Le nombre maximal de charges de cours passe de 8 à 9 par année.
Les deux parties se sont finalement entendues pour la mise en place de comités de travail sur la faisabilité d'un affichage annuel des charges de cours et sur les environnements numériques d'apprentissage.
La convention collective était échue depuis le 31 décembre 2014. La nouvelle convention est d'une durée de cinq ans.
Signature d'une entente historique aux ports de Trois-Rivières et de Bécancour ! (SCFP)
TROIS-RIVIÈRES, QC, le 17 févr. 2017 - Le SCFP 1375 représentant les débardeurs des Ports de Trois-Rivières et de Bécancour a signé aujourd'hui une convention collective de neuf ans avec l'Association des employeurs maritimes. Cette convention collective valide jusqu'en 2023, avec une année d'option en 2024, assurera une longue période de paix industrielle qui profitera tant aux 103 débardeurs qu'aux employeurs.
Cette entente historique va assurer un climat de travail plus sain tout en contribuant au développement économique régional.
L'accord prévoit une augmentation de salaire ainsi qu'une augmentation importante de la contribution à la caisse de retraite de tous les débardeurs. Selon les parties, cette nouvelle convention engendra une augmentation du nombre d'employés tout en assurant une meilleure qualité de vie des travailleurs en leur permettant une vie professionnelle et familiale mieux équilibrée.
« Après un an et demi et près de quarante rencontres, nous pouvons dire que le climat a toujours été cordial à la table de négociation. Je pense que c'est une entente gagnant-gagnant », de déclarer Mario Fontaine, conseiller syndical du SCFP.
L'accord prévoit également une plus grande flexibilité en ce qui concerne les horaires de travail afin de mieux répondre aux attentes de la clientèle de ces ports et de mieux gérer l'augmentation du tonnage ; ce qui est possible à la suite de l'expansion du port de Trois-Rivières et de la mise en œuvre de la stratégie maritime du gouvernement du Québec.
Manifestation du 16 février à Québec
« Le 21e siècle amène une vague de profonds changements économiques et sociaux dont nous commençons à peine à apprécier l'ampleur » avait déclaré Philippe Couillard dans son communiqué par rapport au Rendez-vous national sur la main-d'œuvre.
Il est par contre loin de se douter de la profondeur des bouleversements que vont causer le mépris d'une élite politique traitant les travailleurs, travailleuses et les étudiants, étudiantes comme de la main d'oeuvre.
À l'heure où les inégalités ne font que (...)
Festival contre le racisme - c'est parti !
Québec, le 16 février 2017 - C'est du 16 au 18 février prochain que se tiendra pour une première édition le Festival contre le racisme de Québec. Ce festival promet d'être haut en couleurs avec sa série de 13 spectacles en 3 soirs, sans oublier la manifestation familiale samedi prochain. De plus, deux activités en avant-première ont déjà eu lieu : la projection du film "Corps en mouvement" des Productions 6 Horas et l'animation d'un atelier sur l'extractivisme et le racisme.
Une réponse politique et culturelle au climat ambiant
Cette idée de festival est née d'un profond malaise : que ce soit les femmes autochtones, la communauté musulmane ou les réfugié-e-s syrien-nes, les victimes de préjugés et de discrimination religieuse, culturelle ou raciale se multiplient autour de nous. Pour le comité organisateur, ne rien faire devant les injustices vécues quotidiennement par des ami-e-s, des membres de notre famille, des membres à part entière de notre communauté, voilà ce qu'ils et elles ne pouvaient plus laisser aller.
Selon le porte-parole, Nicolas Villamarin, ce festival se veut une forme de réponse à toutes ces attaques : "Trop longtemps nous avons laissé grandir la peur de l'autre, le repli identitaire et les préjugés. Nous ne pouvons plus détourner le regard ou faire semblant de ne pas entendre. Ce festival est une réponse, une forme de reprise de l'espace public par des personnes qui veulent envoyer un message clair antiraciste dans la région. "
Une première soirée réussie
La salle était bien remplie pour la première soirée du Festival contre le racisme. Ce sont les artistes Anne-Christine Guy, L'Orchestre du Bas-Bijou et Robert Fusil et les chiens fous qui ont introduit ce festival avec leurs saveurs folks.
Le SPGQ dit non à l'appauvrissement des femmes
Des membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) manifesteront le 17 février à Montréal lors d'une allocution de Mme Lise Thériault, vice-première ministre, ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Allègement réglementaire et du Développement économique régional et ministre responsable de la Condition féminine.
Alors que l'allocution de Mme Thériault – organisée par la Fédération des chambres de commerce du Québec – aura pour thème « Un plan pour la prospérité de nos PME », le SPGQ profitera du 20e anniversaire de la Loi sur l'équité salariale pour dénoncer la discrimination salariale dont sont victimes de plus en plus de professionnelles du SPGQ travaillant au sein des collèges et de différents organismes parapublics.
« L'exemple des collèges est frappant. Les corps d'emplois y sont, depuis quelques années, à forte majorité féminine. Depuis que les femmes sont majoritaires, on observe que les salaires dans ces corps d'emplois augmentent moins rapidement par rapport à des corps d'emplois majoritairement masculins », explique Richard Perron, président du SPGQ.
Des représentantes et représentants du SPGQ dénonceront donc ces inégalités lors du passage de la ministre Thériault.
Lieu : Club Mont-Royal, 1175 Sherbrooke Ouest, Montréal, H3A 1H9
Horaire : 17 février 2017, dès 11 h
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 400 experts, dont près de 17 130 dans la fonction publique, 4 660 à Revenu Québec et 2 610 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
Philippe Desjardins | Conseiller à l'information
Port des signes religieux - Une laïcité au-delà des débats stériles (QS)
QUÉBEC, le 16 févr. 2017 - Les députés Manon Massé et Amir Khadir de Québec solidaire ont voté aujourd'hui en faveur de la motion de la députée de Montarville qui demandait que soit inscrite, dans le projet de loi 62, l'interdiction du port de signes religieux pour les magistrats, les procureurs de la Couronne, les policiers et les gardiens de prison ainsi que pour la présidence de l'Assemblée nationale. Néanmoins, Québec solidaire appelle maintenant les grands partis à dépasser la polémique néfaste sur le port des signes religieux.
« Depuis dix ans, le Parti libéral se fait le défenseur du statu quo et de l'inaction. J'aimerais dire à M. Couillard qu'il y a une formidable opportunité pour retirer la caisse de résonance politique qui existe, depuis au moins 10 ans, pour tous ceux qui carburent au ressentiment et qui veulent détourner l'attention de la société des véritables problèmes de discrimination, des véritables problèmes de profilage racial, des véritables problèmes de lutte aux inégalités sociales et cherchent plutôt à concentrer l'attention et le malaise généralisé alentour de questions identitaires », a déclaré M. Khadir.
Le député de Mercier a également critiqué l'obstination de la Coalition avenir Québec et du Parti québécois sur la question du port des signes religieux.
« Parmi toutes les lacunes du projet de loi 62, les deux principaux groupes d'opposition ont une obsession que pour les signes religieux portés par les individus. Le rapport Bouchard-Taylor contient quarante recommandations, mais la CAQ et le PQ n'en ont que pour une. Pour nous, le rapport Bouchard-Taylor est un tout cohérent et nous invitons les partis à y adhérer dans son ensemble. Il représente un équilibre sur le port des signes religieux, mais bien plus, sur la nécessité d'une charte québécoise de la laïcité, de la promotion de l'interculturalisme, de la nécessité de programmes soutenus d'intégration des immigrants et de lutte aux discriminations », poursuit M. Khadir.
La laïcité est un projet de société qui s'applique à l'ensemble de la société, et non pas seulement aux minorités religieuses. Par exemple, elle implique de déplacer le crucifix à l'Assemblée nationale et d'en finir avec le financement étatique d'écoles privées religieuses. Québec solidaire a proposé en 2012 une charte de la laïcité qui en définit les principes et certaines modalités d'application.
Activités minières au Lac Barrière - Manon Massé et plus de 2000 personnes aux côtés de la Nation Algonquine
QUÉBEC, le 16 févr. 2017 - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole par intérim de Québec solidaire, Manon Massé, a déposé à l'Assemblée nationale aujourd'hui une pétition demandant un moratoire sur les activités minières ayant lieu sur le territoire des Algonquins du Lac Barrière. Cette pétition a recueilli plus de 2000 signatures.
« Le gouvernement du Québec livre le Québec aux minières, pétrolières et gazières. C'est sans consultation - et encore moins le consentement ! - de la Nation Algonquine, pourtant requis par un traité signé en 1991, que le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles a permis à la minière Copper One d'entamer des activités d'exploration sur le territoire. Même si le ministère a mis temporairement un stop aux permis octroyés à Copper One, une solution durable doit être trouvée rapidement », explique Manon Massé.
Comme l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et d'autres intervenants, la députée rappelle que la Loi sur les mines du Québec est inconstitutionnelle en regard des droits autochtones.
« Les premières Nations doivent être consultées sur les questions territoriales. Or, au Lac Barrière, c'est tout le contraire qui arrive. Le gouvernement a certes reculé dans les derniers jours, mais une modification en profondeur de la Loi sur les mines permettrait que ces pratiques ne se répètent plus », affirme Mme Massé.
La députée rappelle que les coûts sociaux et environnementaux des projets miniers tels que celui de Copper One au Lac Barrière sont élevés.
« Une autre gestion du territoire est urgente. On s'en va dans le mur présentement. M. le premier ministre, la Nation Algonquine, les peuples autochtones et les citoyens et citoyennes vivant dans les zones minières doivent avoir leur mot à dire. Ce n'est pas uniquement à partir des tours à bureaux de Québec ou Montréal que cela peut se faire », conclut la porte-parole solidaire.
Québec solidaire invite le gouvernement à respecter l'esprit de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
« Nous aurons beau nous attaquer aux formes les plus visibles de discrimination et d'exclusion à l'égard des autochtones, aucun progrès ne sera durable s'il ne permet pas aux communautés de reprendre le contrôle de leurs territoires et des ressources naturelles qui s'y trouvent », conclut Mme Massé.
Le porte-parole de Québec solidaire, Andrés Fontecilla, se rendra dans la communauté de Lac Barrière, le 22 février prochain, pour témoigner de la solidarité et de l'appui du parti pour la défense des droits des autochtones.
Unifor réclame la libération des syndicalistes bangladais emprisonnés
OTTAWA, le 16 févr. 2017 - Les membres d'Unifor ont réclamé la libération des syndicalistes bangladais emprisonnés lors d'une manifestation tenue aujourd'hui devant le Haut-commissariat du Bangladesh à Ottawa.
« Nous exigeons que le Bangladesh libère immédiatement les syndicalistes emprisonnés et cesse de cibler les militants syndicaux et d'intimider les travailleurs », a déclaré Harry Ghadban, directeur local de l'est de l'Ontario d'Unifor, qui faisait partie de la délégation syndicale ayant rencontré des représentants du Haut-Commissariat.
Au Bangladesh, au moins 34 recruteurs syndicaux ont été arrêtés pour avoir mené des activités syndicales depuis que des milliers de travailleurs du vêtement ont participé à une grève en décembre dernier. Par représailles, l'Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh a fermé une soixantaine de manufactures, dont la plupart ont refusé de payer les travailleurs, pendant plusieurs jours. Au moins 1 600 travailleurs ont été suspendus ou congédiés, alors que des descentes ont été effectuées dans des bureaux syndicaux et les demeures de certains dirigeants syndicaux, forçant ces derniers à se cacher par crainte d'être arrêtés.
« Les travailleurs de l'industrie bangladaise du vêtement comptent parmi les moins bien payés au monde, et les politiques antisyndicales de leur gouvernement les maintiennent dans la pauvreté, tout en les privant du droit de se syndiquer et de revendiquer un salaire de subsistance, a indiqué Jerry Dias, président national d'Unifor. Le mouvement syndical international, les partenaires commerciaux et les marques de vêtements mondiales qui s'approvisionnent dans ce pays doivent exercer des pressions et exiger que le Bangladesh mette fin à la persécution de ces gens, protège les droits des travailleurs et réponde à leurs revendications salariales. »
En solidarité avec les dirigeants syndicaux emprisonnés et les travailleurs congédiés, Unifor se joint à IndustriALL, à UNI et à la Confédération syndicale internationale pour forcer la première ministre Sheikh Hasina et son gouvernement à assainir le climat de terreur. Il demande au gouvernement bangladais de prendre immédiatement des mesures pour libérer les dirigeants syndicaux emprisonnés, réintégrer les travailleurs congédiés et respecter les droits fondamentaux des travailleurs.
Représentant plus de 310 000 travailleurs dans tous les secteurs de l'économie, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail de 2013, par la fusion des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
« L'exploitation n'est pas une vocation ! » Les étudiant.es sont en grève et manifestent pour la rémunération des stages dans tous les domaines d'études (Comités unitaires sur le travail étudiant)
QUÉBEC, le 16 févr. 2017 - Québec (territoire abénaki non cédé) - À l'appel des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE), aujourd'hui plus de 25 000 étudiant.es sont en grève et des centaines d'entre elles et eux manifestent sur la Colline parlementaire, en marge du Rendez-vous sur la main-d'oeuvre organisé par le gouvernement provincial, afin d'exiger la rémunération de tous les stages dans tous les domaines d'études.
Depuis plusieurs années, des étudiant.es en enseignement demandent qu'on les paie pour la prise en charge complète d'une classe durant leur quatrième et dernier stage. Il est temps d'emboîter le pas à la grève qu'ont mené les doctorant.es en psychologie cet automne et d'exiger non seulement la rémunération de tous les stages dans tous les programmes d'études, mais également la reconnaissance du travail intellectuel qu'implique l'éducation postsecondaire. Pour Stéphanie Gilbert, militante au Comité pour la rémunération des stages et des internats de l'Université du Québec en Outaouais (CRIS-UQO), « même si certains croient qu'il faut davantage adopter une stratégie "modérée" en demandant une compensation financière, nous trouvons plus responsable de revendiquer la mesure la plus profitable pour l'ensemble de la population étudiante, soit la rémunération de l'ensemble des stages et internats. » À ses yeux, la manifestation d'aujourd'hui représente une étape importante vers la reconnaissance du fait que les étudiant.es sont bel et bien des travailleur.ses dont le travail mérite d'être reconnu à sa juste valeur.
Maryse Forget, militante au comité féministe en éducation de l'UQAM, indique que « les stages non rémunérés sont monnaie courante dans les emplois traditionnellement et majoritairement occupés par des femmes. Pour être enseignantes, infirmières, travailleuses sociales, sages-femmes ou éducatrices spécialisées et à la petite enfance, il paraît qu'il faut avoir la vocation et une propension naturelle au don de soi. Pourtant, il n'y a rien de naturel à être non payé ou sous-payé lorsqu'on travaille. Que ce travail soit effectué dans le cadre d'une formation scolaire ne rend pas pour autant l'exploitation des stagiaires acceptable ! » Selon la Canadian Intern Association, environ 200 000 stages crédités sans rémunération ont cours chaque année au Canada, en plus de 300 000 stages post-études, une quantité énorme de travail gratuit pour les employeurs.
Durant son discours à la manifestation, Valérie Simard, étudiante en enseignement impliquée au CUTE de l'UQAM, a déploré le manque de considération accordée aux mères stagiaires : « Avec des enfants à charge, la somme de travail non rémunéré à la maison comme à l'école rend quasi impossible aux parents étudiants d'exercer en plus un travail moyennant salaire qui leur permettrait un semblant d'autonomie financière. Cette situation augmente le risque de devoir se placer sous la dépendance de ses propres parents ou de son conjoint, limitant les possibilités d'émancipation des femmes. C'est pour ça qu'on dit que la grève des stages est une grève des femmes ! » La reconnaissance du travail des stagiaires par l'entremise d'un salaire permettrait de sortir de cette situation de dépendance et d'avoir du pouvoir sur les situations de violences sexuelles, de harcèlement et d'abus en tous genres vécus dans le cadre de leur formation.
« Le mouvement étudiant québécois, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas pris à bras le corps les conditions d'études des stagiaires. Les programmes techniques et professionnels regroupent un large pan de la population étudiante or à bien des égards, les fédérations n'ont jusqu'à présent pas su s'attarder suffisamment à leur réalité particulière, » de conclure Louis-Thomas Leguerrier, militant du CUTE de l'Université de Montréal. La campagne actuelle du CUTE vise à coaliser les étudiant.es inscrit.es dans des programmes incluant des stages obligatoires non rémunérés à travers le Québec. Les actions d'aujourd'hui constituent un premier pas dont l'envergure s'est avérée au-delà de nos espérances et est de bon augure pour notre mobilisation qui pourrait mener à une grève générale des stages étudiants.
Liste des associations étudiantes en grève aujourd'hui et présentes à Québec :
Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l'Éducation de l'UQAM (ADEESE-UQAM)
Association facultaire étudiante des sciences humaines de l'UQAM (AFESH-UQAM)
Association facultaire étudiante de langues et communication de l'UQAM (AFELC-UQAM)
Association des étudiants au module d'éducation de l'UQO (AÉMÉ-UQO)
Association générale des étudiantes et étudiants en éducation physique et sportive (AGEEP) de l'Université de Sherbrooke
Association étudiante de littérature comparée de l'Université de Montréal (AELCUM)
Association des cycles supérieurs en sociologie de l'Université de Montréal (ACSSUM)
Association facultaire étudiante des arts de l'UQAM (AFEA-UQAM)
Regroupement des étudiants et étudiantes en sociologie de l'Université Laval (RÉSUL)
Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS)
Les nouveaux Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) sont des groupes autonomes présents dans différents établissements d'enseignement postsecondaire, créés dans le but d'obtenir juste reconnaissance pour le travail étudiant. Ils préconisent, entre autres, la grève des stages comme moyen d'action inédit et le salariat étudiant comme finalité stratégique pour le mouvement étudiant. On peut en savoir plus à leur sujet via leur site Web, au https://www.travailetudiant.org/
Après deux mois de lock-out - Le syndicat interpelle la haute direction des Hôtels Gouverneur (FC-CSN)
MONTRÉAL, le 16 févr. 2017 - Ce midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l'Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté devant le siège social de leur employeur, à Montréal.
« Depuis le mois de mai dernier qui a marqué le début de notre négociation, nous avons rapidement demandé la conciliation. L'attitude de l'employeur nous indiquait déjà qu'un conflit se dessinait à l'horizon. Très peu d'avancées ont été réalisées depuis tout ce temps. Les pourparlers piétinent et la partie patronale n'a toujours pas les mandats qu'il lui faut pour régler cette négociation. L'employeur est même revenu sur plusieurs engagements relativement à des éléments normatifs sur lesquels nous nous étions entendus, de dénoncer Yvon Therrien, président du STTHGPD. Nous sommes ici aujourd'hui afin d'interpeller la haute direction des Hôtels Gouverneur, qui détient le pouvoir de donner des mandats clairs à la partie patronale pour qu'enfin, nous réglions ce conflit ».
« Plusieurs autres grands hôtels de la métropole ont obtenu des ententes de principe et les éléments de la plateforme de la négociation coordonnée. À l'aube d'une nouvelle saison qu'on prévoit très occupée, il est clair que la haute direction des Hôtels Gouverneur a les moyens d'accorder les mêmes conditions de travail obtenues dans les autres établissements », de déclarer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce-CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l'hôtellerie.
« Depuis le 2 septembre 1981, date de fondation de leur syndicat affilié à la CSN, plusieurs luttes exemplaires ont été menées par les travailleuses et les travailleurs qui vivent actuellement ce conflit. Au nom de la CSN, je tiens à saluer leur courage, leur détermination et surtout, leur solidarité légendaire qui leur a permis d'obtenir les conditions de travail qui sont les leurs », de souligner Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.
« Les membres du syndicat font face à un employeur odieux qui les a mis en lock-out dix jours avant Noël. Depuis deux mois, elles et ils sont sur le trottoir et quand on les côtoie, on peut constater à quel point leur persévérance et leur combativité demeurent exemplaires. Je leur lève mon chapeau ! Ils peuvent compter sur notre entière solidarité pour mener leur lutte jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM-CSN)
Rappelons que la direction de l'Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes. La prochaine date de négociation est prévue le 24 février.
Affilié à la FC-CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l'hôtellerie de la FC-CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce-CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l'agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
La FIQ remporte une victoire majeure pour les professionnelles en soins du CHU de Québec
QUÉBEC, le 16 févr. 2017 - La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ a obtenu une victoire majeure pour les professionnelles en soins du CHU de Québec. « Après une lutte de près de 10 ans, nous sommes enfin arrivés à conclure une entente avec la direction du CHU pour régler près de 500 griefs déposés par nos membres reliés à l'utilisation abusive du temps supplémentaire obligatoire. L'entente prévoit le versement d'un montant significatif en compensation pour le préjudice que nos membres ont subi à l'époque. C'est une victoire majeure », a déclaré la présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec, Nancy Hogan.
En 2014, une sentence arbitrale donnait gain de cause à la FIQ. L'arbitre, Me Marcel Morin, concluait que le recours systématique au temps supplémentaire obligatoire (TSO) par le CHU de Québec pour combler des absences était contraire aux dispositions locales de la convention collective, que c'était un exercice abusif et déraisonnable du droit de gérance de l'employeur. Aujourd'hui, l'entente conclue règle l'ensemble des autres griefs relié à ce système de gestion par l'utilisation du temps supplémentaire obligatoire.
« Aujourd'hui, grâce à cette décision arbitrale importante et à plusieurs mécanismes négociés depuis le dépôt des griefs, on est en mesure de dire que nos efforts ont porté fruit. Le TSO a diminué de façon très importante et n'est plus érigé en système de gestion. Ce sont les professionnelles en soins et les patients qui y ont gagné », a ajouté la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
« Le mouvement de nos membres, le cri du cœur lancé il y a plusieurs années par les professionnelles en soins, a fait la démonstration qu'avec force et persévérance on peut y arriver. On peut gagner et faire respecter des conditions de travail et forcer les employeurs à maintenir un peu d'humanité dans le réseau », a poursuivi Nancy Hogan.
« La décision et l'entente que nous venons de conclure auront un impact sur l'ensemble du réseau de la santé. À la FIQ, nous nous battons depuis plusieurs années pour endiguer le fléau que constitue le recours systématique au TSO. Il y a des solutions, mais les employeurs et le ministère ont toujours refusé de les appliquer. À la dernière négociation, nous avons réussi une percée importante en obtenant du gouvernement qu'il rehausse le nombre de postes à temps complet chez les professionnelles en soins. C'est prouvé que la stabilité des équipes de travail permet de réduire significativement le recours au temps supplémentaire et au temps supplémentaire obligatoire. Tout le monde y gagne ! Les patients ont droit à de meilleurs soins, plus sécuritaires, et les professionnelles en soins soignent dans des conditions plus humaines », a conclu la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
Rendez-vous national sur la main-d'œuvre - Pour répondre aux besoins de la main-d'oeuvre ou à ceux du patronat ? (Collectif pour un Québec sans pauvreté)
QUÉBEC, le 16 févr. 2017 - Le Collectif pour un Québec sans pauvreté croit que les personnes sans emploi et les travailleuses et travailleurs en situation de pauvreté ne doivent pas s'attendre à de grandes retombées du Sommet national sur la main-d'œuvre qui s'ouvre aujourd'hui à Québec. Le gouvernement a envoyé beaucoup de signaux peu encourageants récemment.
Par exemple, il vient tout juste de remettre aux calendes grecques la possibilité d'augmenter le salaire minimum à 15$ l'heure, ce qui serait pourtant un des meilleurs moyens pour les entreprises d'attirer la main-d'œuvre et de la retenir. « Offrir un salaire minimum qui laisse les personnes seules travaillant à temps plein dans la pauvreté — à 11,25$ le 1er mai prochain — nous apparaît comme le pire des incitatifs au travail », souligne le porte-parole du Collectif Serge Petitclerc.
Autre exemple : un des maîtres d'œuvre du Sommet national sur la main-œuvre, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, défend l'idée que la coercition serait le meilleur moyen de pousser les personnes à l'aide sociale à se trouver un emploi ou à entreprendre une démarche de développement de leur employabilité. « Pour le ministre Blais, c'est comme s'il devenait légitime de couper l'aide de dernier recours de personnes déjà incapables de vivre dignement. Pour nous, cette approche mise de l'avant par la récente réforme de l'aide sociale (projet de loi 70) est intolérable du point de vue des droits humains », poursuit Serge Petitclerc.
« On a compris depuis longtemps que le gouvernement prête facilement l'oreille aux doléances du patronat. Et on le soupçonne, avec le Sommet national sur la main-d'œuvre, de vouloir avant tout répondre aux besoins des entreprises à la recherche de main-d'œuvre bon marché », toujours selon Serge Petitclerc.
Pour briser cette impression, un premier pas dans la bonne direction serait la reconnaissance par le gouvernement que le nombre d'emplois disponibles est inférieur au nombre de personnes sans emploi et qu'il est dès lors inutile et irresponsable de chercher à mettre les personnes au travail le plus vite possible, peu importe les conditions, le salaire ou la précarité de l'emploi, et peu importe leurs aspirations.
« Cela serait un premier signe que le gouvernement envisage la main-d'œuvre d'un autre point de vue que celui du patronat. C'est-à-dire non pas comme une simple ressource à exploiter, mais comme des personnes qui souhaitent se réaliser et satisfaire leurs besoins et ceux de leur famille », conclut Serge Petitclerc.
AÉCG : Une étape franchie, mais une légitimité démocratique encore loin d'être gagnée
ATTAC-Québec dénonce l'entrée en vigueur provisoire, à compter du 1er mars 2017, de 90 % de l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne (AÉCG), à la suite du vote favorable qui a eu lieu au Parlement européen le 15 février.
L'association juge consternant que cette entrée en vigueur se fasse sans l'approbation des Parlements nationaux et régionaux de l'UE – un processus qui s'amorce seulement maintenant – et sans que des consultations publiques significatives, pourtant demandées par de nombreux groupes de la société civile, n'aient jamais été accordées concernant l'AÉCG au Canada.
« Refuser d'entendre celles et ceux qui ont des critiques légitimes est inquiétant pour la démocratie au Canada. Mais, dans ce contexte, qu'on ose en plus parler d'un accord progressiste et qu'on ose aussi amalgamer les critiques de la gauche à celles des courants populistes protectionnistes, voire xénophobes de l'extrême droite, c'est encore plus inacceptable », indique Claude Vaillancourt, président d'ATTAC-Québec.
Presqu'en même temps que le Parlement européen, la Chambre des communes à Ottawa a adopté le 14 février, en troisième lecture, le projet de loi C-30 implémentant l'AÉCG, qui devrait être ratifié au Canada prochainement. Le Bloc québécois s'est rallié au NPD et au Parti vert qui ont voté contre, attentifs aux arguments d'un mouvement d'opposition qui a souligné à plusieurs reprises les points faibles d'un accord qui n'est pas compatible avec l'Accord de Paris sur le climat : un tribunal d'arbitrage fait pour satisfaire les intérêts des multinationales, malgré quelques améliorations ; un processus de « coopération règlementaire » qui permettra en fait d'affaiblir des règlementations allant à l'encontre des intérêts des entreprises ; une ouverture plus grande des marchés publics canadiens à l'avantage des compagnies européennes dominantes dans le secteur des services ; une augmentation du coût déjà beaucoup trop élevé des médicaments au Canada, etc.
« Le gouvernement du Canada n'a pas réussi à démontrer que l'AÉCG sera bon pour l'emploi, pour la protection de l'environnement, pour nos petits producteurs agricoles, poursuit Claude Vaillancourt. Il choisit la fuite en avant pro-libre-échangiste alors que c'est une toute autre approche dont nous avons besoin, d'autant plus depuis l'arrivée de Donald Trump à la présidence américaine. » Nous devons plutôt repenser l'organisation du commerce international à partir de nouveaux critères et faire passer l'environnement et les droits humains avant ceux des entreprises.
ATTAC-Québec est solidaire des groupes ATTAC d'Europe qui restent très mobilisés car il reste encore aux 38 parlements nationaux ou régionaux des pays de l'UE à se prononcer. Au sein de plusieurs de ces pays, la population est alarmée, demande des référendums et lance des procédures légales. Le refus d'un seul parlement peut faire échouer l'accord et permettre de choisir vraiment, démocratiquement, une meilleure voie.
Fondée en 1998 en France, ATTAC, l'Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l'Action Citoyenne, est une association citoyenne non partisane présente dans 40 pays. Depuis 2000, ATTAC-Québec s'applique à faire connaître les enjeux qui accompagnent la mondialisation financière. Elle milite en faveur de la justice fiscale et contre les accords de libre-échange pour revendiquer le droit démocratique des peuples à défendre le bien commun. L'association fait partie, entre autres, du Réseau québécois sur l'intégration continentale (RQIC), de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, du collectif Échec aux paradis fiscaux et de la Coalition Eau Secours.
Désaccord : Les opinions des Canadiens sont en contradiction avec la politique gouvernementale à l'égard d'Israël
MONTRÉAL et OTTAWA, le 16 févr. 2017 - Un nouveau sondage d'opinion publique sur le conflit israélo-palestinien révèle un désaccord dramatique entre les politiques du gouvernement canadien et l'opinion publique. L'enquête, menée par EKOS et Associés, soulève de sérieuses questions sur les politiques canadiennes et les théories qui la sous-tendent.
« La politique étrangère du Canada devrait refléter les valeurs et les opinions canadiennes », a déclaré Thomas Woodley des Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO), un commanditaire du sondage. « Mais notre enquête révèle que les Canadiens sont beaucoup plus critiques envers Israël que leur gouvernement, ce qu'ils perçoivent comme étant pro-Israël plutôt que pro-Palestinien ».
Parmi ceux qui ont exprimé une opinion sur la façon dont ils voient le gouvernement israélien, 46% ont dit « très défavorable » ou « quelque peu défavorable », alors que seulement 28% ont dit « très favorable » ou « quelque peu favorable ». À l'inverse, près de quatre fois plus de répondants (61%) pensent que le gouvernement canadien « est généralement plus pro-israélien » qu'il ne le pense « pro-palestinien » (16%).
L'enquête révèle aussi une différence considérable entre les partisans du Parti conservateur et ceux de tous les autres partis au Parlement.
Diana Ralph, de Voix Juives Indépendantes, a ajouté : « Nous avons été encouragés de constater que presque tous les Canadiens (91%) qui ont exprimé une opinion estiment que critiquer les politiques du gouvernement israélien équivaut à la critique de tout autre pays et n'est pas nécessairement antisémite. Les répondants Juifs ont également partagé ce point de vue ».
L'enquête a été réalisée entre le 25 janvier et le 2 février 2017, avec un échantillon aléatoire de 1 000 adultes canadiens âgés de 18 ans et plus. La marge d'erreur associée à l'envergure d'échantillon est de plus ou moins 3,1%, 19 fois sur 20.
Une conférence de presse avec les commanditaires de l'enquête et un représentant de l'EKOS aura lieu à 14h HE, jeudi 16 février. Coordonnées du pont de conférence : 1.800.786.1922, Code du participant : 71615472 #
Un rapport complet affichant tous les résultats du sondage peut être consultés à http://survey.cjpme.org, http://ijvcanada.org, ou http://dimitrilascaris.org.
Le SCFP et les cols bleus des travaux publics s'entendent avec la Ville de Saint-Georges en Beauce
SAINT-GEORGES, QC, le 16 févr. 2017 - Membres du SCFP depuis 2014 avec une convention collective qui était échue depuis le 31 décembre 2012, les 32 salariés des travaux publics de la Ville de Saint George ont accepté, en assemblée générale, l'entente de principe que leurs représentants syndicaux ont négocié.
« Tous les articles de l'ancienne convention ont été revus et nous avons fait plusieurs gains monétaires et normatifs. Nous y avons été avec des concepts innovateurs qui fonderont une base solide pour l'avenir de nos relations de travail », a déclaré Éric Genesse, le président du Syndicat SCFP-5197.
Le nouveau contrat de travail avec la Ville de Saint-Georges est d'une durée de cinq ans. La moyenne des augmentations salariales représente 2,5 % par année.
En plus de retrouver un pouvoir d'achat, désormais le principe du respect de l'ancienneté est acquis par l'entremise d'une liste d'éligibilité afin de pouvoir favoriser la formation sur différentes classes d'emploi.
« Mentionnons aussi la création de plusieurs postes de chef d'équipe avec un taux horaire bonifié. Les personnes de garde en disponibilité font maintenant partie de la convention collective et un projet d'horaire de quatre jours sont des gains que nous n'aurions jamais pu obtenir avant l'arrivée du SCFP dans notre dossier », d'ajouter le président.
« Nous avons réussi parce que la négociation s'est déroulée dans une ambiance respectueuse. L'équipe patronale était prête pour du changement. Nous les remercions et remercions aussi nos membres pour leur confiance », de conclure Benoit Gosselin, conseiller syndical SCFP.
Bécancour : gaz de schiste ? NON aux projets pilotes !
Étonnante société dans laquelle nous vivons ! Comment trois ministres ont-ils pu se contredire à de multiples reprises et conserver leur crédibilité ?
Comment ces trois messieurs, le premier ministre Couillard, M. Arcand des ressources naturelles et M. Heurtel de l'environnement ont-ils pu réussir à aplanir tous les obstacles possibles pour mettre à la disposition des compagnies gazières nos terres, les plus fertiles et les récréatives, les boisés, nos eaux de surface et celles de nos aquifères ? La réponse ? Imposer le bâillon et faire de telles pirouettes que le peuple n'y voit plus clair, trop étourdi à essayer de les suivre.
L'objectif était évident : par l'adoption de lois laxistes notre gouvernement a déroulé le tapis aux pétrolières et aux gazières, une invitation à forer et fracturer notre sol ! Ça y est, les lois mises en vigueur contre toute volonté citoyenne permettront aux fonctionnaires de délivrer les permis en toute bonne conscience. Pourtant, la majorité des citoyens et citoyennes et un nombre croissant d'investisseurs voient plus loin que l'exploitation du gaz et du pétrole et se tournent déjà vers les technologies de l'avenir.
Par leur contribution bénévole à plusieurs BAPE, à une EES et à des consultations du MERN, les personnes s'opposant à la fracturation ont acquis une large somme de connaissances sur les méfaits de cette technologie à court et long termes. Nos voisins du sud ont des centaines de milliers de puits et les études récentes basées sur les nombreuses années d'exploitation démontrent que la santé de la population est mise à mal, que les eaux finissent par être contaminées et le sol par trembler. Que pourrait apporter de plus un projet pilote ? Si ce n'est qu'un pied dans la porte ? Les quelques redevances qu'on nous fait miroiter, valent-elles la baisse de la valeur des maisons voisines, les stress sociaux inévitables dans nos communautés et la perte de LA ressource destinée à prendre de la valeur ? L'EAU ! Riches d'une ressource relativement abondante et le plus souvent gratuite, nous pourrions devenir collectivement des porteurs et acheteurs d'eau, d'une eau devenue rare et coûteuse...
Sept personnes au Québéc sur dix ne veulent pas de cette industrie, et les Bécancourois-e-s s'opposent dans la même proportion. Nos élues et élus locaux, de Bécancour et de la MRC ont clairement affirmé leur opposition à la loi 106. Relevons-nous ! Il est encore temps de racheter les droits (claims) accordés à un coût ridicule par un précédent gouvernement libéral. Osons négocier le départ de toutes les entreprises gazières et pétrolières. Le coût final pour la société n'en sera que plus avantageux. Le dossier des terres contaminées à Bécancour est loin d'être clos ; nous n'avons pas besoin d'une autre source de pollution majeure. Tant qu'à investir l'argent des contribuables, que ce soit pour mettre fin à la convoitise de cette industrie plutôt que pour la soutenir. Une seule option est envisageable : un moratoire permanent !
Comité de citoyens responsables de Bécancour
Porte-parole : Nicole Racine, Le 14 février 2017
Convocation aux médias – Conditions de détention des femmes au Leclerc : la LDL, la FFQ et d'autres organisations interpelleront le ministre Coiteux
MONTRÉAL, le 15 février 2017- Un an après le transfert des femmes détenues à la Maison Tanguay vers l'Établissement de détention Leclerc, plusieurs organisations sont préoccupées par les problèmes de fond qui persistent et portent atteinte aux droits des femmes détenues. Elles interpelleront le ministre de la Sécurité publique en conférence de presse devant le palais de justice de Montréal le 16 février.
La Ligue des droits et libertés (LDL) et la Fédération des femmes du Québec (FFQ) convient les médias à cette conférence de presse qui se tiendra en présence de représentant-e-s d'autres groupes sociaux mobilisés pour le respect des droits des femmes détenues, ainsi que des membres du collectif À Bâbord qui lancera le même jour une revue sur le dossier des prisons.
Au cours de cette conférence de presse, les groupes feront le point sur la situation des femmes détenues au Leclerc et presseront le ministre Coiteux d'agir pour assurer le respect des droits des femmes.
Date : 16 février 2017
Heure : 10h00
Lieu : Devant le palais de justice de Montréal, au 1 Rue Notre-Dame Est
Avec : Lucie Lemonde, porte-parole de la LDL ; Mélanie Sarazin, présidente de la FFQ ; Sandra Wesley, directrice de Stella, L'amie de Maimie ; Graciela Mateo et Michelle Morin, respectivement travailleuse et membre du CA et militante du comité Leclerc du Centre des femmes de Laval ; Philippe de Grosbois, membre du collectif de rédaction de la revue À Bâbord ; ainsi que des représentant-e-s d'organisations présentes sur place pour interpeller le Ministre.
Renseignements :
Lysiane Roch, Ligue des droits et libertés : 514-715-7727
Lysiane Roch
Responsable des communications et soutien à l'analyse et à la recherche
Ligue des droits et libertés